Niveaux adas : combien y en a-t-il et que signifient-ils pour la conduite autonome ?

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Les niveaux ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) représentent une échelle de classification pour les technologies de conduite autonome. Ils vont de 0 à 5 et définissent l’étendue de l’automatisation dans un véhicule. Le niveau 0 indique l’absence totale d’automatisation, où le conducteur humain est responsable de toutes les tâches de conduite.

À l’autre bout du spectre, le niveau 5 désigne une autonomie complète, où aucune intervention humaine n’est requise. Entre ces extrêmes, les niveaux intermédiaires indiquent une augmentation progressive des capacités d’automatisation, de l’assistance partielle à la conduite sous certaines conditions spécifiques. Ces niveaux influencent directement la sécurité, le confort et les responsabilités des conducteurs.

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Qu’est-ce que l’ADAS et pourquoi est-il important ?

Les systèmes ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) combinent des technologies avancées pour assister le conducteur et améliorer la sécurité des véhicules. Conçus pour éliminer la part d’erreur humaine, ces systèmes englobent des fonctions telles que le freinage d’urgence autonome, l’assistance au maintien de la voie et les alertes de collision.

Selon la NHTSA, plus de 36 000 Américains ont été tués dans des accidents automobiles en 2019. L’IIHS estime que les technologies ADAS actuellement disponibles pourraient prévenir ou atténuer les effets de 1,8 million d’accidents chaque année. Ces chiffres illustrent l’impact potentiel des ADAS sur la sécurité routière.

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De nombreux constructeurs automobiles investissent massivement dans ces technologies de sécurité :

  • General Motors
  • Volvo
  • Toyota
  • Ford
  • Volkswagen
  • Tesla
  • BMW
  • Audi

Transport Canada a élaboré un aperçu des fonctions ADAS pour sensibiliser les conducteurs aux avantages et aux limites de ces systèmes. Les investissements et les efforts des entreprises et des autorités montrent l’engagement global en faveur de la réduction des accidents et de l’amélioration de la sécurité routière grâce à l’ADAS.

Les six niveaux d’autonomie des véhicules

La SAE (Society of Automotive Engineers) a défini six niveaux d’autonomie pour les véhicules, allant de 0 à 5. Chaque niveau représente une progression vers une conduite entièrement autonome.

Niveau 0 : Aucune automatisation

Le conducteur contrôle toutes les fonctions du véhicule. Les systèmes d’assistance sont limités aux alertes.

Niveau 1 : Assistance au conducteur

Le véhicule peut aider à la direction ou à l’accélération/freinage, mais pas les deux simultanément. Exemples : régulateur de vitesse adaptatif.

Niveau 2 : Automatisation partielle

Le véhicule peut contrôler à la fois la direction et l’accélération/freinage dans certaines conditions, mais le conducteur doit rester vigilant et prêt à intervenir.

Niveau 3 : Automatisation conditionnelle

Le véhicule gère toutes les fonctions de conduite dans certaines conditions, mais le conducteur doit rester prêt à reprendre le contrôle si nécessaire. Exemple : le système Drive Pilot de Mercedes-Benz.

Niveau 4 : Automatisation élevée

Le véhicule peut gérer toutes les fonctions de conduite dans des zones prédéfinies et conditions spécifiques sans intervention du conducteur. Toutefois, le contrôle manuel reste possible.

Niveau 5 : Automatisation complète

Le véhicule est entièrement autonome et ne nécessite aucune intervention humaine, quelle que soit la situation ou la condition de conduite.

Ces niveaux d’autonomie définissent clairement le degré de contrôle et de responsabilité partagés entre le conducteur et le véhicule. Les avancées technologiques dans les ADAS et les investissements des constructeurs comme Stellantis et Mercedes-Benz montrent une progression vers des niveaux d’autonomie plus élevés.

Les implications des différents niveaux pour les conducteurs

Les différents niveaux d’autonomie des véhicules définis par la SAE ont des implications variées pour les conducteurs. À chaque niveau, la responsabilité et la vigilance du conducteur évoluent, modifiant ainsi l’expérience de conduite et les exigences en termes de sécurité.

Niveau 0 à 2 : Une vigilance constante

  • Niveau 0 : Le conducteur est entièrement responsable de toutes les fonctions de conduite.
  • Niveau 1 : Assistance partielle avec des systèmes comme le régulateur de vitesse adaptatif, mais le conducteur doit maintenir une attention constante.
  • Niveau 2 : Des technologies comme le Tesla Autopilot permettent une automatisation partielle, mais le conducteur doit rester alerte et prêt à intervenir.

Niveau 3 à 5 : Vers une diminution de la vigilance

  • Niveau 3 : Avec des systèmes comme le Drive Pilot de Mercedes-Benz, le conducteur peut déléguer certaines fonctions, mais doit être prêt à reprendre le contrôle à tout moment.
  • Niveau 4 : Le véhicule peut gérer toutes les fonctions de conduite dans des zones spécifiques sans intervention du conducteur, réduisant ainsi considérablement la charge de vigilance.
  • Niveau 5 : La conduite est entièrement automatisée, libérant le conducteur de toute responsabilité de conduite.

Les constructeurs comme Stellantis, Mercedes-Benz et Tesla investissent massivement dans ces technologies de différents niveaux d’autonomie. Le développement de ces systèmes vise non seulement à améliorer la sécurité routière, mais aussi à transformer profondément l’expérience de conduite. Conduire un véhicule de niveau supérieur modifie la nature même de la mobilité, en offrant plus de confort et en réduisant la fatigue du conducteur.

conduite autonome

Les défis et perspectives de la conduite autonome

Les défis liés à la conduite autonome sont nombreux et complexes. La première difficulté concerne la fiabilité des systèmes. Tesla, avec son projet de Robotaxi CyberCab, et Rimac, avec son service de robotaxi, prévoient des lancements en 2024 et 2026 respectivement. Des questions majeures de sécurité et de réglementation restent à résoudre.

La sécurité avant tout

Les incidents récents impliquant des véhicules autonomes montrent que la technologie n’est pas encore pleinement mature. Waymo, filiale d’Alphabet, teste intensivement ses taxis autonomes. L’IIHS estime que les technologies ADAS pourraient prévenir ou atténuer les effets de 1,8 million d’accidents chaque année. Malgré ces avancées, des incidents montrent la nécessité de systèmes de sécurité robustes et fiables.

Les acteurs majeurs et leurs contributions

  • Waymo Via : service de livraison commerciale de Waymo
  • Tesla Semi : semi-remorque de classe 8 pour transport longue distance
  • Renault : projet Mach 2 avec des minibus électriques automatisés

Des entreprises comme Yandex, Fiat-Chrysler et Audi s’associent avec Waymo pour tester et développer des technologies autonomes. Navya, de son côté, construit et vend des taxis de niveau 4, démontrant ainsi les avancées possibles.

Les perspectives pour les années à venir

La course à l’innovation est menée par des géants comme Google, Amazon et Tesla. Elon Musk, PDG de Tesla, promet des avancées audacieuses. Les projets comme le Robotaxi CyberCab ou le Tesla Semi montrent que les perspectives de la conduite autonome sont vastes et prometteuses. La question reste de savoir si la technologie pourra répondre aux attentes en termes de sécurité, fiabilité et accessibilité.